Episode 6/9
Episode 6/9
Venons-en à l’histoire de l’Aviron Bayonnais
Au cœur de Bayonne, à l’ombre des arcades de pierre du Théâtre, en cette fin août 1904, la colère s’échappe des discussions de groupes de jeunes qui, ont pris l’habitude de se réunir. A la chaleur ambiante s’ajoute la fièvre de la révolte. Ces gens sont rameurs de la Société Nautique de Bayonne (SNB) en butte à l’intransigeance de leurs dirigeants et du Président de l’époque Louis OYARZUN.
La scission est proche. Elle intervient après l’assemblée générale extraordinaire de la SNB du 17 août 1904 qui prononce la radiation d’Adolphe BERNARD, un remarquable rameur au bouillant caractère. L’idée de fonder une société nouvelle prend corps. Le mercredi 14 septembre 1904, vingt-huit ‘révoltés’ pénètrent dans le Café du Théâtre, traversent la salle faisant fi des consommateurs et des joueurs de cartes. Ils empruntent l’escalier du fond qui les conduit au premier étage. « L’Aviron Bayonnais » vient de voir le jour. Son but est la pratique de la rame, ses couleurs, le bleu ciel et blanc. Ainsi en décide l’assemblée générale constitutive dont il n’y aura aucun procès-verbal. Mais un bureau est constitué. Sans président, sur proposition de Guillaume LAMOTHE. Pas question de tomber dans les travers de la SNB. Martin NOBLIA, le secrétaire le précise d’ailleurs dans le courrier du 28 janvier 1905 demandant l’affiliation à l’Union Nautique des Sociétés du Sud-Ouest.
« Conformément à l’article 7 des statuts nous vous donnons ci-après la composition de notre bureau : secrétaire : M. NOBLIA, secrétaire adjoint : Pierre BARGELES, trésorier : MOUMAS, trésorier adjoint DUPERE, conservateur du matériel et chef d’entrainement : Guillaume LAMOTHE. Comme vous le remarquez, il n’y a pas de président, chacun en faisant les fonctions en séance à tour de rôle. Cette formation est voulue ».
Viennent alors les difficultés naturelles. Il faut trouver d’urgence un local qui puisse abriter quelques bateaux dont va pouvoir disposer la société nouvelle. Le quartier Saint Esprit parait être l’aubaine. Les loyers ne sont pas élevés. Mais la ‘Terre Sainte’ semble trop éloignée à cette époque où les tramways ne franchissent pas l’Adour. Il est décidé alors d’élire domicile sur les bords capricieux de la Nive. Après tout, il suffira de « passer les ponts pour retrouver vite l’Adour avec son cours rectiligne et ses champs d’eau plus étendus ».
Guillaume LAMOTHE finit par trouver l’endroit rêvé, dans le quartier du Petit Bayonne, au 18 rue des Cordeliers. L’immeuble appartient à M. PERES Consul d’Italie qui consent à louer le rez-de-chaussée. Le garage donne également sur la rue de l’Arsenal aujourd’hui, rue Pelletier. L’Aviron Bayonnais y range alors ses premiers bateaux dont certains achetés d’occasion à l’Aviron Agenais.
Mais l’Aviron Bayonnais n’en a pas terminé avec les obstacles. Il lui faut maintenant obtenir l’admission à l’Union Nautique des sociétés du Sud-Ouest qui est rattachée à la Fédération Française des Sociétés d’Aviron. A sa tête … Louis OYARZUN qui met tout son poids pour écarter les jeunes bayonnais. Guillaume LAMOTHE qui, avec Martin NOBLIA représentent les bleu et blanc, se fait un bon avocat. Et l’Aviron Bayonnais, ce 26 février 1905, est la quinzième société admise à l’Union Nautique de Sociétés du Sud-Ouest. Elle va même participer aux travaux du Congrès jusqu’à l’élection du président où Louis OYARZUN est renversé … d’une voix – 8 contre 7 – par M. MIRAMBEAU de Castillon sur Dordogne.
Pour « guider le frêle esquif à travers les premières difficultés » malgré les opposants à une présidence, une tendance se dessine pour créer un pote de responsabilité et le confier à Joseph LARRAN. La personnalité de ce riche minotier de Peyrehorade met tout le monde d’accord.
Au cours du mois de mars 1905, il devient donc le premier président de l’Aviron Bayonnais. Et aussitôt, il commande à ses frais une yole de mer à quatre neuve. L’Aviron Bayonnais s’envole définitivement vers la notoriété.
La crédibilité passe par les résultats. A la fin du mois d’avril de cette année 1905, déjà une course de yole de mer à quatre, à Nice, apporte quelques encouragements. Mais le public bayonnais attend avec une patience non dissimulée, les régates de la Société Nautique. Elles ont lieu le 16 juillet. Ce jour-là, on se bouscule sur les bords de l’Adour pour assister aux joutes entre la SNB et l’AB. On y rencontre même le député Jules LEGRAND, le maire de la ville Léo POUZAC et le sous-préfet VIGUERIE. L’Aviron Bayonnais ravit les premières places ; en skiff avec Adolphe BERNARD, en yole de mer à quatre avec HALCET, LAPORTE, OHACO et FORGUES, en quatre de pointe avec A. BERNARD, LAPORTE, BARGELES et R. BERNARD. Enfin, dans la course reine, le huit de l’Aviron sur le « ESSAYONS » devance le « MOUSSEROLES » de la Société Nautique. Un seul succès reviendra à l’aîné des clubs, en deux de pointe.
Alors les pensionnaires de Mousserolles ne rêvent que de revanche. Elle se présente le 3 septembre lors des régates de l’AB. Plusieurs milliers de personnes longent l’Adour et se massent à l’arrivée aux Allées Marines. Elles assistent encore à la victoire écrasante de l’AB. En skiff, en yole de mer à quatre, en quatre de pointe juniors, en construction libre à deux rameurs et enfin en huit de pointe, les bleu et blanc s’imposent également.
Pour parachever cette fantastique première saison, le 10 septembre à Arcachon, l’AB, avec un peu de chance remporte son premier titre de champion de France, en yole de mer à quatre avec l’équipage désormais célèbre composé de HALCET, LAPORTE, OHACO et FORGUES.
L’AB ajoute encore une ligne à ce palmarès prestigieux le 17 septembre à Saint Sébastien, devant le roi Alphonse XIII, l’équipage champion de France enlève la Coupe du Roi.
REPARLONS RUGBY
1904 : SBUC bat SF par 3 à 0 le 27 mars à Saint Cloud
A partir de 1904 et durant sept ans le SBUC va dominer le rugby français disputant toutes les finales.
1905 : SBUC bat SF par 12 à 3 le 18 avril à Bordeaux
1906 : SBUC bat SF par 9 à 0 le 8 avril à Paris
Le maillot de l'Equipe de France au début du XXème siècle
Parenthèse : le 1er janvier 1906 le premier match officiel de l’équipe de France à lieu au Parc des Princes, la Nouvelle Zélande s’impose 38 à 8 devant 3000 spectateurs.
Le 6 mars 1906 les All-Blacks terminent leur première tournée dans l’hémisphère nord, leur bilan est de 34 victoires en 35 matchs 976 points inscrits contre 59 concédés … sans commentaire.
Le type du joueur de l’époque : c’est un athlète assez léger, rapide, les courses sont admirées et valorisées par la Presse. Il y a c’est évident beaucoup d’improvisation, d’inspiration et de désordre dans le jeu. Ce rugby est perçu comme le vecteur le plus accompli des valeurs du sport, c’est le sport idéal. On y voit des qualités d’affrontements, de volonté, d’esprit d’équipe et ceux qui l’ont pratiqué sauront mieux diriger, cette discipline forme plus des hommes que des champions.
Un aperçu de la création des clubs :
En règle générale, le rugby s’enracine d’une manière forte, dans un territoire, au sud d’une ligne qui irait de La Rochelle à Bourg en Bresse.
Comme vous le voyez, ce nouveau sport rencontre le succès et après avoir été véhiculé par les milieux scolaires il va emprunter d’autres chemins en ce début du XXème siècle : les employés par exemple : TOEC Toulouse Olympique Employés Club, TULLE Employés Club, Lons le Saunier ou encore les ouvriers et les bassins houillers : DECAZEVILLE, CARMAUX, Le BOUCAU et COMMENTRY pour les forgerons, à SOUSTONS les bouchonniers, Saint JUNIEN pour les gantiers …
Il y aura également des origines ‘patronales’ comme l’AS MICHELIN à CLERMONT-FERRAND. Plus tard des organisations corporatistes comme les ASPTT …
Ce qui est visible également, c’est que les petites villes, s’emparent et adoptent ce jeu DAX, BRIVE, NIORT, BEGLES ….
A suivre...
Venons-en à l’histoire de l’Aviron Bayonnais
Au cœur de Bayonne, à l’ombre des arcades de pierre du Théâtre, en cette fin août 1904, la colère s’échappe des discussions de groupes de jeunes qui, ont pris l’habitude de se réunir. A la chaleur ambiante s’ajoute la fièvre de la révolte. Ces gens sont rameurs de la Société Nautique de Bayonne (SNB) en butte à l’intransigeance de leurs dirigeants et du Président de l’époque Louis OYARZUN.
La scission est proche. Elle intervient après l’assemblée générale extraordinaire de la SNB du 17 août 1904 qui prononce la radiation d’Adolphe BERNARD, un remarquable rameur au bouillant caractère. L’idée de fonder une société nouvelle prend corps. Le mercredi 14 septembre 1904, vingt-huit ‘révoltés’ pénètrent dans le Café du Théâtre, traversent la salle faisant fi des consommateurs et des joueurs de cartes. Ils empruntent l’escalier du fond qui les conduit au premier étage. « L’Aviron Bayonnais » vient de voir le jour. Son but est la pratique de la rame, ses couleurs, le bleu ciel et blanc. Ainsi en décide l’assemblée générale constitutive dont il n’y aura aucun procès-verbal. Mais un bureau est constitué. Sans président, sur proposition de Guillaume LAMOTHE. Pas question de tomber dans les travers de la SNB. Martin NOBLIA, le secrétaire le précise d’ailleurs dans le courrier du 28 janvier 1905 demandant l’affiliation à l’Union Nautique des Sociétés du Sud-Ouest.
« Conformément à l’article 7 des statuts nous vous donnons ci-après la composition de notre bureau : secrétaire : M. NOBLIA, secrétaire adjoint : Pierre BARGELES, trésorier : MOUMAS, trésorier adjoint DUPERE, conservateur du matériel et chef d’entrainement : Guillaume LAMOTHE. Comme vous le remarquez, il n’y a pas de président, chacun en faisant les fonctions en séance à tour de rôle. Cette formation est voulue ».
Viennent alors les difficultés naturelles. Il faut trouver d’urgence un local qui puisse abriter quelques bateaux dont va pouvoir disposer la société nouvelle. Le quartier Saint Esprit parait être l’aubaine. Les loyers ne sont pas élevés. Mais la ‘Terre Sainte’ semble trop éloignée à cette époque où les tramways ne franchissent pas l’Adour. Il est décidé alors d’élire domicile sur les bords capricieux de la Nive. Après tout, il suffira de « passer les ponts pour retrouver vite l’Adour avec son cours rectiligne et ses champs d’eau plus étendus ».
Guillaume LAMOTHE finit par trouver l’endroit rêvé, dans le quartier du Petit Bayonne, au 18 rue des Cordeliers. L’immeuble appartient à M. PERES Consul d’Italie qui consent à louer le rez-de-chaussée. Le garage donne également sur la rue de l’Arsenal aujourd’hui, rue Pelletier. L’Aviron Bayonnais y range alors ses premiers bateaux dont certains achetés d’occasion à l’Aviron Agenais.
Mais l’Aviron Bayonnais n’en a pas terminé avec les obstacles. Il lui faut maintenant obtenir l’admission à l’Union Nautique des sociétés du Sud-Ouest qui est rattachée à la Fédération Française des Sociétés d’Aviron. A sa tête … Louis OYARZUN qui met tout son poids pour écarter les jeunes bayonnais. Guillaume LAMOTHE qui, avec Martin NOBLIA représentent les bleu et blanc, se fait un bon avocat. Et l’Aviron Bayonnais, ce 26 février 1905, est la quinzième société admise à l’Union Nautique de Sociétés du Sud-Ouest. Elle va même participer aux travaux du Congrès jusqu’à l’élection du président où Louis OYARZUN est renversé … d’une voix – 8 contre 7 – par M. MIRAMBEAU de Castillon sur Dordogne.
Pour « guider le frêle esquif à travers les premières difficultés » malgré les opposants à une présidence, une tendance se dessine pour créer un pote de responsabilité et le confier à Joseph LARRAN. La personnalité de ce riche minotier de Peyrehorade met tout le monde d’accord.
Au cours du mois de mars 1905, il devient donc le premier président de l’Aviron Bayonnais. Et aussitôt, il commande à ses frais une yole de mer à quatre neuve. L’Aviron Bayonnais s’envole définitivement vers la notoriété.
La crédibilité passe par les résultats. A la fin du mois d’avril de cette année 1905, déjà une course de yole de mer à quatre, à Nice, apporte quelques encouragements. Mais le public bayonnais attend avec une patience non dissimulée, les régates de la Société Nautique. Elles ont lieu le 16 juillet. Ce jour-là, on se bouscule sur les bords de l’Adour pour assister aux joutes entre la SNB et l’AB. On y rencontre même le député Jules LEGRAND, le maire de la ville Léo POUZAC et le sous-préfet VIGUERIE. L’Aviron Bayonnais ravit les premières places ; en skiff avec Adolphe BERNARD, en yole de mer à quatre avec HALCET, LAPORTE, OHACO et FORGUES, en quatre de pointe avec A. BERNARD, LAPORTE, BARGELES et R. BERNARD. Enfin, dans la course reine, le huit de l’Aviron sur le « ESSAYONS » devance le « MOUSSEROLES » de la Société Nautique. Un seul succès reviendra à l’aîné des clubs, en deux de pointe.
Alors les pensionnaires de Mousserolles ne rêvent que de revanche. Elle se présente le 3 septembre lors des régates de l’AB. Plusieurs milliers de personnes longent l’Adour et se massent à l’arrivée aux Allées Marines. Elles assistent encore à la victoire écrasante de l’AB. En skiff, en yole de mer à quatre, en quatre de pointe juniors, en construction libre à deux rameurs et enfin en huit de pointe, les bleu et blanc s’imposent également.
Pour parachever cette fantastique première saison, le 10 septembre à Arcachon, l’AB, avec un peu de chance remporte son premier titre de champion de France, en yole de mer à quatre avec l’équipage désormais célèbre composé de HALCET, LAPORTE, OHACO et FORGUES.
L’AB ajoute encore une ligne à ce palmarès prestigieux le 17 septembre à Saint Sébastien, devant le roi Alphonse XIII, l’équipage champion de France enlève la Coupe du Roi.
REPARLONS RUGBY
1904 : SBUC bat SF par 3 à 0 le 27 mars à Saint Cloud
A partir de 1904 et durant sept ans le SBUC va dominer le rugby français disputant toutes les finales.
1905 : SBUC bat SF par 12 à 3 le 18 avril à Bordeaux
1906 : SBUC bat SF par 9 à 0 le 8 avril à Paris
Le maillot de l'Equipe de France au début du XXème siècle
Parenthèse : le 1er janvier 1906 le premier match officiel de l’équipe de France à lieu au Parc des Princes, la Nouvelle Zélande s’impose 38 à 8 devant 3000 spectateurs.
Le 6 mars 1906 les All-Blacks terminent leur première tournée dans l’hémisphère nord, leur bilan est de 34 victoires en 35 matchs 976 points inscrits contre 59 concédés … sans commentaire.
Le type du joueur de l’époque : c’est un athlète assez léger, rapide, les courses sont admirées et valorisées par la Presse. Il y a c’est évident beaucoup d’improvisation, d’inspiration et de désordre dans le jeu. Ce rugby est perçu comme le vecteur le plus accompli des valeurs du sport, c’est le sport idéal. On y voit des qualités d’affrontements, de volonté, d’esprit d’équipe et ceux qui l’ont pratiqué sauront mieux diriger, cette discipline forme plus des hommes que des champions.
Un aperçu de la création des clubs :
En règle générale, le rugby s’enracine d’une manière forte, dans un territoire, au sud d’une ligne qui irait de La Rochelle à Bourg en Bresse.
Comme vous le voyez, ce nouveau sport rencontre le succès et après avoir été véhiculé par les milieux scolaires il va emprunter d’autres chemins en ce début du XXème siècle : les employés par exemple : TOEC Toulouse Olympique Employés Club, TULLE Employés Club, Lons le Saunier ou encore les ouvriers et les bassins houillers : DECAZEVILLE, CARMAUX, Le BOUCAU et COMMENTRY pour les forgerons, à SOUSTONS les bouchonniers, Saint JUNIEN pour les gantiers …
Il y aura également des origines ‘patronales’ comme l’AS MICHELIN à CLERMONT-FERRAND. Plus tard des organisations corporatistes comme les ASPTT …
Ce qui est visible également, c’est que les petites villes, s’emparent et adoptent ce jeu DAX, BRIVE, NIORT, BEGLES ….
A suivre...
Sources
Rédaction : Michel Dubrasquet
Notes personnelles de Bernard PRETET - historien du sport - Doctorant
Encyclopédie UNIVERSALIS - Thomas Arnold.
Revue d'histoire du XIXe siècle : La religion et l’essor du sport en Grande Bretagne - Hugh Mcleod 2004
Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.
Histoire de l’Aviron Bayonnais par Claude DUHAU – éditions Mendiboure 1968
Un siècle de rugby BAYONNE par Manuel CASTIELLA – éditions Atlantica 2001
Site de l’Aviron Bayonnais omnisport.
Sources
Rédaction : Michel Dubrasquet
Notes personnelles de Bernard PRETET - historien du sport - Doctorant
Encyclopédie UNIVERSALIS - Thomas Arnold.
Revue d'histoire du XIXe siècle : La religion et l’essor du sport en Grande Bretagne - Hugh Mcleod 2004
Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.
Histoire de l’Aviron Bayonnais par Claude DUHAU – éditions Mendiboure 1968
Un siècle de rugby BAYONNE par Manuel CASTIELLA – éditions Atlantica 2001
Site de l’Aviron Bayonnais omnisport.
Association Aviron Bayonnais Rugby - 1 rue Harry Owen Roë, 64100 BAYONNE
Association Aviron Bayonnais Rugby - 1 rue Harry Owen Roë, 64100 BAYONNE
Association Aviron Bayonnais Rugby - 1 rue Harry Owen Roë, 64100 BAYONNE
Association Aviron Bayonnais Rugby
1 rue Harry Owen Roë, 64100 BAYONNE